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Les habitants d'Istanbul sont les Stambouliotes

Les habitants d’Istanbul sont les Stambouliotes

Turquie dis-moi qui tu es, je te dirai ce que je pense de toi Les habitants d’Istanbul

Nombreux d’entre nous ont entendu au moins une fois parler de la Turquie par le biais des médias, des conflits politiques, des flashs commerciaux d’agences de voyages se faisant rares de nos jours à promouvoir ses fabuleux intérêts touristiques. Mais connaissons-nous vraiment les charmes irrésistibles de ce pays extraordinaire et les habitants d’Istanbul ?

Tellement de fausses certitudes, de préjugés obsolètes, viennent noircir la beauté incontestable de ce pays si envoûtant. Ils dénigrent la bonté de ses habitants et ses paysages si divers. Ses monuments, sa multitude d’activités, son panel de lieux de séjour en font une destination de charme, d’aventure, de découverte hors pair. Malheureusement, ce pays est quelque peu boycotté en ce moment par certains.

Les habitants d'Istanbul sont les Stambouliotes
Les habitants d’Istanbul sont les Stambouliotes

La Turquie ne demande qu’a retrouver son afflux de curieux Européens, de voyageurs heureux. Ils pourront ainsi découvrir que ce pays est beau, accueillant, agréable à séjourner, plein de bonnes surprises, de joie de vivre.

Quelques érudits occidentaux viennent traîner leurs savates dans le coin, des voyageurs venants d’autres horizons ont pris le dessus comme les Saoudiens, les Coréens, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Kazakhs, les Maghrébins, les Africains, les Orientaux.

La Turquie est un pays diversifié à outrance. Chaque région est un pays unique en soi. Ses habitants sont si hétéroclites, les mœurs et coutumes si disparates, son folklore si étoffé, ses spécialités culinaires si variées que voyager en Turquie s’avère être une aventure d’exception. Il s’agit d’une découverte riche en émotions et en rencontres pittoresques qu’il serait dommage de ne pas profiter.

Les Stamboulites / Les gitans / Les kurdes / Les paysans /  Les Levantins / Les Syriens

  • Reste-t-il des Stambouliotes de naissance ? – Les habitants d’Istanbul

Comment appelle-t-on les habitants d’Istanbul ?

Les Stambouliotes de naissance dans toute sa diversité, sont en voie de disparition. Il s’agit d’une espèce difficile à rencontrer, décimée par les années, ou ayant émigré vers d’autres horizons.

Le Stambouliote a plusieurs visages. Il vient de nulle part et de partout à la fois. Il se présente comme habitant de cœur ayant pris racine dans l’ancienne Constantinople; en contemplant ce que la vie lui a offert de plus beau à ces yeux : le Bosphore.

Les rares Stambouliotes depuis des générations peuvent avec une certaine fierté raconter de croustillantes anecdotes, ayant été spectateurs de tant de vagues migratoires qui ont créé l’Istanbul d’aujourd’hui. Ils ont assisté aux attentats, coups d’états, mais aussi l’époque hippie des mystiques, de l’ère intello, de l’apogée de sa fréquentation touristique et sa période d’investissements. Ils aiment avec un large sourire qui en dit long, affirmer qu’ils ne sont pas Stambouliotes mais Istanbul.

Et après tout, que veut dire être Stambouliote ? Est-ce qu’il s’agit simplement d’y être né, ou d’y vivre ses joies et ses souffrances au fil du temps ? Ou encore d’y connaître les moindres recoins et de partager, transmettre son amour pour la belle avec tous ceux qui veulent bien écouter ?

Les vieux diront qu’ils sont nostalgiques du temps passé, les plus jeunes pensent détenir la vérité et s’auto-déclarent patrons du lieu. Ceux de passages se sentiront Stambouliotes un instant ou peut être des années, mais à la finale tous seront happés par cette énergie qui nous transperce et ne nous quitte jamais.

Le pouvoir des Kurdes en Turquie – Les habitants d’Istanbul

Le peuple kurde ayant pied à terre à ce jour à Istanbul ou dans d’autres grandes villes en Turquie s’élève à 15 millions d’habitants, sachant que la grand majorité d’entre eux vivent à l’est dans des villes comme Diyarbakir ou Van.

Ils excellent dans le domaine du bâtiment, de la construction. Dans les métropoles, les rois du béton, carrelage, façades, grosses œuvres, ce sont eux.

Dans l’art comme le théâtre, le cinéma, la mode ou encore la chanson, de nombreux talents nationaux appréciés de tous ici, nous enchantent à voir leurs créations, leurs films, leurs messages heureux. De nombreux scénaristes, producteurs, chanteurs, animateurs télé ont vraiment la côte en Turquie, ils créent de véritables chefs d’œuvres, de la chanson populaire, au théâtre. De vrais maîtres dans ces domaines !

Dans les médias, on retrouve une chaîne de télé kurde, des journaux kurdes…

Dans le milieu de la restauration (leur péché mignon), ils travaillent en famille, 1 restaurant sur 2 appartient à une famille Kurde. Travailleurs et chaleureux, ils font des adeptes, le commerce ça se transmet de père en fils, c’est du sérieux.

Dans la politique, 25% des sièges de l’Assemblée sont occupés par des Kurdes (le pourcentage des Kurdes par rapport à la population totale de la Turquie est de 20%), des avocats de renom, des ministres, des juges, etc.

La communauté kurde garde sa propre langue (le kurde) en plus du turc, ils aiment se différencier et appartenir à part entière à leur communauté sans oublier toutefois qu’ils font partie du pays et qu’ils y sont beaucoup pour la richesse et le développement de la Turquie.

Les indispensables, la communauté gitane turque

Sédentarisée principalement à Istanbul et en Anatolie depuis 1150, les gitans de Turquie se différencient par leur langue. Ils parlent le Turc, le Grec, le Roumain, l’Arménien, le Bulgare, ou encore leur langue ancestrale le Rom.

Actifs dans le pays, ils contribuent aisément à son développement. Ils sont ramasseurs de cartons, produits plastiques, ferraille. Ils entretiennent une économie parallèle bien juteuse non sans peine. Ce système est tout aussi essentiel aux autorités qui se voient débordées par la masse journalière hallucinante de déchets en tous genres et qui sans ces travailleurs acharnés, le quotidien des riverains deviendrait facilement un calvaire.

Ils détiennent également le marché de la fleur, de très beaux étals de rue tenus essentiellement par la gente féminine, colorée et au discours cru, ou par les vendeuses à la sauvette nous proposant en prime une voyance à rabais. La vente n’a pour elles aucun secret, elles en détiennent toutes les ficelles et sont les reines de la persuasion.

Il est commun également que les chauffeurs de minibus ou de taxi fassent partie d’une des communautés gitanes voisines. Si nous prenons le temps de parler avec eux et de les écouter, vous apprendrez que beaucoup détiennent entre les mains un terrain acheté il y a des années de cela pour une bouchée de pain, revendu aujourd’hui à prix d’or aux communes pour des projets immobiliers, ou encore échangé contre des appartements flambants neufs pour toute la famille.

Les enfants ont facilement accès à la charité, vendent des babioles, des mouchoirs en papier ou encore exploitent avec aisance l’art musical de la rue. Il est simple de souffler dans un harmonica ou une trompette en plastique lorsque nous avons à peine 4 ans, ou encore de jouer de la darbouka pour les ados, à votre bon cœur, Messieurs, Mesdames les passants.

Les communautés gitanes vivent en général entre elles. Il paraîtrait y avoir 300.000 personnes habitant dans des quartiers composés de maisons construites à la hâte, que nous pouvons voir sur des kilomètres de montagnes. L’accès n’y est pas interdit, on ne vous mangera pas si vous passez par là mais la prudence est toutefois de mise – Les habitants d’Istanbul

Amateurs de photos, ces quartiers sont propices aux beaux clichés, par l’effervescence qui s’en dégage la journée, les couleurs chatoyantes et la joie de ses habitants. Ne soyez pas trop curieux, trop entreprenant tout de même, n’oubliez pas que vous êtes des hôtes de passage, et que vous n’aimeriez pas que l’on s’introduise chez vous sans y être invité.

Cher paysans venus des hauts plateaux turcs – Les habitants d’Istanbul

Les communautés paysannes venues des 4 coins du pays ont depuis quelques années posé leurs valises à Istanbul, que ce soit un afflux migratoire forcé ou volontaire. Faisant partie désormais de la vie de tous les jours dans les métropoles bétonnées, comme si tous ces gens avaient porté sur leur dos leur habitat jusqu’ici.

Une maison aux allures extérieures précaires mais à l’intérieur bien organisé et confortable, entouré de terre, d’un jardin où picorent une flopée de poules et cancanent quelques canards. Il n’est pas rare que dans certain quartiers d’Istanbul par exemple nous rencontrions des chèvres, oies ou moutons attroupés au milieu d’une voie routière, provocant un embouteillage dans un tintamarre qui n’a pas l’air défrayer nos belles, pas moins le chef d’orchestre chapeauté de cette fanfare.

En Turquie, la campagne s’est invitée en ville, qui l’eut cru ? ce petit monde peut faire bon ménage. Petite maison au milieu des buildings, volaille et bovidés coude à coude avec les voitures. Femmes bariolées proches de femmes endimanchées, ça ne choque personne et c’est tant mieux.

La communauté de nos belles campagnes, assoiffés de nature et de grand air, travaillent pour la plupart dans les grandes villes en tant que vendeurs ambulants sur les marchés. Ils proposent leur récolte en direct de produits légumiers et fruitiers frais. Lees femmes maîtrisent l’art du tricot et du crochet comme personne, vendent leurs créations dans les rues à qui veut bien l’acheter en complément de leurs besognes journalières.

Il est difficile de s’intégrer dans un environnement si différent du siens même lorsque nous parlons la même langue et avons la même nationalité.

Les Levantins, Turcs ou pas Turcs ?

Arrivés sous l’Empire byzantin, les Levantins étaient issus de familles Italiennes, Françaises, Hollandaises, Autrichiennes, Russes, Anglaises, Yougoslaves, Allemandes. Ils ne se considéraient ni tout à fait Occidentaux ni complètement Orientaux, mais les deux à la fois. Il reste environ 2000 personnes vivant entre Istanbul et Izmir toutes nationalités confondues. Ils ont gardé leur statut d’étranger, tout en vivant dans leur propre pays.

Être Levantin, c’est une philosophie de vie, ça ne s’apprend pas. N’est pas Levantin qui veut, c’est un héritage – Les habitants d’Istanbul

Ils ont largement contribué à la construction, la richesse immobilière de l’actuel Istanbul et Izmir. Ils sont fiers et défendeurs d’une époque oubliée. “Levantine héritage fondation” s’efforce de communiquer et de transmettre le savoir, les secrets de ceux qui peuvent encore en témoigner. On y parle de la culture, de l’histoire, de l’origine des Levantins sous forme de conférences et de visites.

Au jour d’aujourd’hui, enfants, petits-enfants de Levantins sont binationaux. Ils profitent de cette richesse culturelle, cette éducation particulière, ils jubilent à écouter les anciens leur racontant la belle époque.

Riches de savoir, bien souvent intellectuels, parlant plusieurs langues les Levantins et leurs descendants ont une prédilection certaine envers le commerce à haute échelle, les affaires, les responsabilités, occupants bien souvent les postes les plus importants dans une hiérarchie.

Les Syriens, nouveaux citoyens turcs – Les habitants d’Istanbul

Les images de la catastrophe humanitaire syrienne ont défrayé la chronique depuis 7 longues années. Durant tout ce temps, des millions de citoyens syriens ont pris refuge en Turquie. Nous pouvons constater la détresse de ce peuple venu dans des conditions misérables chercher une vie meilleure.

Pour les plus démunis, des familles entières avec nouveau-nés mendient dans les rues dans un état sanitaire plus que déplorable. Des enfants très jeunes au péril de leur vie demandent pieds nus la charité en slalomant entre les voitures. Voici le quotidien de ces gens désormais dans les grandes villes. Parmi les migrants, des intellectuels se sont frayés également un chemin, des médecins, des professeurs, des commerçants, fuyant également leur pays.

Malgré toute cette souffrance, certain Syriens et Syriennes tirent leur épingle du jeu et ont réussi à se faire une place. Ils ont trouvé du travail dans le secteur du tourisme, de la restauration, du transport, de la vente à la sauvette, et ils vivent plus décemment afin de se créer une nouvelle vie.

Le droit de travail a été donné en 2016 à tous les Syriens. L’ikamet n’est plus nécessaire (droit de séjour annuel), ils n’ont pas besoin de bloquer une somme d’argent sur un compte. Pas besoin de montrer patte blanche, pas de taxes à payer pour les patrons. Ils peuvent embaucher des personnes venues de Syrie sans crainte et sans surplus, ce qui bien entendu facilite leur intégration.

Depuis quelques mois, toutes les écoles existantes publiques ou privées turques sont dans l’obligation d’accueillir un enfant syrien dans son établissement à titre gracieux, en plus des écoles déjà existantes à l’est pour les enfants syriens restés là-bas – Les habitants d’Istanbul

De nombreuses associations se sont multipliées depuis les dernières années, des vide-greniers, des ventes privées, des événements culturels sont organisés par les citoyens eux-mêmes. La totalité des gains sont reversés au profit de ces familles.

La cause syrienne est très compliquée, de très nombreuses naissances ont eu lieu sur le territoire turc. Cela monte le nombre d’habitants Syriens à 5 millions, qui aujourd’hui sont citoyens turcs.

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